Une idée revient avec insistance parmi les instances municipales de Trans en Provence : celle de l'appel à la sous-traitance.
Les justifications sont de plusieurs natures selon que l'on écoute le maire ou l'adjoint urbanisme.
Cette nouvelle orientation se confirme dans la construction du budget 2009, avec une augmentation des dépenses de ce type par rapport au budget précédent.
Pour le premier, selon les termes de son discours de début d'année, il s'agirait d'une conséquence de l'absentéisme du personnel qui est trop important.
Pour le second, la sous-traitance permet de faire effectuer une tâche, à un coût, dans des délais et avec un résultat maîtrisés.
Pour les entreprises, en général, nombreuses sont celles qui, pour affronter la concurrence, se sont recentrées sur leur cœur de métier, là où est leur compétence, c'est à dire le savoir-faire de leur personnel et l'efficacité de leurs immobilisations.
Pour les autres tâches, elles font appel à des entreprises spécialisées, à travers de la sous-traitance et des partenariats.
Ainsi le système global devient plus performant.
Mais pour en arriver là, il a fallu que les entreprises adaptent leurs effectifs et leurs moyens.
Certaines d'entre-elles ont filialisé certaines entités ou même contribué, en y plaçant personnels et moyens, à la création de nouvelles entreprises autonomes qui devenaient sous-traitantes privilégiées.
Revenons à la municipalité :
Les effectifs ont augmenté depuis 2001, et la conséquence est une augmentation du budget de fonctionnement au détriment de celui relatif aux investissements. Ainsi, le budget communal n'a pas été capable de concrétiser un projet tangible depuis 2001.
Bien au contraire, le début du mandat actuel, a vu d'une part, une augmentation sans précédent de la pression fiscale et d'autre part, la vente d'actifs immobiliers pour renflouer les finances locales dont seulement 30% sont réservés à l'investissement d'un projet consistant.
Malgré tous les avantages de la sous-traitance, pour tirer vraiment les conséquences d'un sureffectif irréversible même à moyen terme, la simple logique, développée d'ailleurs par certains candidats aux dernières élections municipales, voudrait que tous les efforts soient entrepris pour rendre plus performants et efficaces les moyens municipaux, qu'ils soient en personnels ou en matériels. Ceci afin que le maximum des travaux soit réalisé en régie.
Cet objectif ne sera pourra être à portée qu'en recherchant la polyvalence des personnels grâce à des d'actions de formation, à travers une meilleure organisation des équipes et du travail. Accessoirement, ces actions devraient avoir un effet positif sur la motivation des personnels, sur leur propre épanouissement professionnel et humain, sur la diminution de l'absentéisme.
La sous-traitance ne devrait, bien sûr, concerner que les travaux qui méritent une garantie longue durée, un savoir-faire et des moyens spécifiques.
C'est seulement quand le budget de fonctionnement reviendra dans des ratios standards (environ 50 % du budget global), que les effectifs seront dimensionnés au plus juste par rapport aux services essentiels que la municipalité doit prendre en charge que l'appel à la sous-traitance pourra économiquement se justifier.
Le faire prématurément, c'est dupliquer les dépenses, ce n'est pas, ce qu'espèrent les contribuables.