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Le tri sélectif n’est pas une nouveauté. Nous y avons déjà consacré plusieurs articles. Ces dernières années, les alertes sur l’environnement, sur l’évolution de la santé de notre planète, les conseils pour permettre sa préservation, pour consommer ses ressources n’ont épargné ni notre esprit, ni nos oreilles.
Et pourtant, il y a toujours de récalcitrants. Celui qui se préoccupe du tri sélectif, qui parcourt quelquefois plus d’un kilomètre pour déposer ses déchets dans les containers, est parfois sidéré de trouver des bouteilles de verres, des journaux, des emballages « carton » dans les containers à ordures ménagères, alors que les containers dédiés ne sont distants que de quelques mètres. Bien sûr, il est encore plus sidéré de constater, à certaines périodes de l’année que le couvercle du container levé, il découvre que ce dernier est rempli de végétaux !
Mais il y a encore plus fort, c’est celui qui laisse son tas de déchets, végétaux ou résidus de travaux de maçonnerie…voire monstres électroménagers lesquels sont pourtant ramassés gratuitement devant le domicile par les agents municipaux pour autant que les services techniques de la mairie soient prévenus.
Alors que faut-il de plus pour convaincre ces derniers récalcitrants ?
Le site Greenzer.fr publie justement un article * intitulé « Allez-vous trier vos déchets si l'on vous paye ? » qui aborde une des décisions du Grenelle de l’environnement. Une décision qui vise à améliorer le taux du tri sélectif. Cet article figure ci-dessous.
La CAD est chargé du ramassage et du traitement des déchets sur le territoire de la Dracénie. Nous avons soulevé à plusieurs reprises, à la fois l’inégalité de traitement des communes, l’inégalité de service, et quelquefois l’insuffisance des fréquences de ramassage. Maintenant, on peut s’interroger sur la mise en pratique par la CAD des mesures décidées par le Grenelle de l’environnement.
Plutôt que cette redevance d’un taux uniforme calculée sur les valeurs foncières indépendamment du service rendu, la pesée embarquée semble une bonne solution qui met en œuvre le principe de « pollueur-payeur », mais bien évidemment pour l’appliquer, il sera indispensable de trouver une nouvelle organisation du ramassage au sein de la CAD. Celle-ci n’est pas en mesure aujourd’hui d’assurer le porte à porte, c’est à dire le ramassage individuel.
Ne faudra-t-il pas trouver une autre solution qui associerait le pesage et le dépôt auprès de containers enterrés par ex ? ou alors, faute de pouvoir surmonter les difficultés, ne faudra-t-il pas utiliser les services d’un prestataire tel RecycleBank qui aura des partenariat avec les distributeurs locaux ?
Allez-vous trier vos déchets si l'on vous paye ? *
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En 1992, la France avait un taux de tri des déchets ménagers de 25% seulement. Depuis, les choses ont heureusement bien changé: aujourd'hui, ce taux est en effet de 63%. Mais les responsables du Grenelle de l’environnement veulent aller encore plus loin avec l'ambitieux objectif d'atteindre un taux de 75% en 2012.
Alors, comment inciter les Français à trier leurs déchets et recycler autant que possible ?
Plusieurs pistes ont été envisagées.
Faut-il récompenser les bons élèves du recyclage comme aux Etats-Unis ? Ou au contraire, faut-il instaurer une taxe sous forme de redevance incitative?
La redevance incitative est l'une des mesures phares dans les solutions envisagées pour réduire la quantité de déchets ménagers des Français. Le principe de cette taxe est simple : à la différence de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la redevance incitative ne se calcule plus sur la valeur foncière du logement mais sur le poids et/ou le volume des déchets de chacun.
L’article 41 du projet de loi relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement prévoit donc l’instauration par les collectivités territoriales compétentes d’une tarification incitative pour le financement de l’élimination des déchets des ménages et assimilés.
Il a été prouvé que la mise en place de cette redevance incitative permet, si ce n’est de réduire la production de déchets, de diminuer la quantité des ordures ménagères résiduelles et d’augmenter la quantité des déchets recyclables. La redevance incitative devrait donc se généraliser en France, et ce, dès la fin de l'année, afin d'inciter les Français à maximiser leur pratique du recyclage.
A présent, contrairement à ce système dit de pesée embarquée des déchets, imaginez un nouveau concept où recycler serait synonyme de récompense.
Aux États-Unis, les municipalités de différents Etats ont décidé de récompenser les éco-citoyens pour lesquels le recyclage est devenu une (bonne) habitude. Grâce à un partenariat avec l’entreprise privée "RecycleBank", présente en Pennsylvanie, et dans les Etats du New Jersey, du Delaware, du Vermont et de New York, un nombre croissant d’américains se convertissent au recyclage.
Le succès de cette entreprise qui a débuté en 2005 s'explique par un principe simple: plus vous recyclez, plus vous accumulez de points à convertir en bons d’achats, réductions exclusives, produits et services sur le site de l’entreprise écologique.
Les supermarchés partenaires tels que Target ou encore Sears échangent également ces coupons d'une valeur pouvant aller jusqu'à 35 dollars en produits recyclables.
Chaque poubelle possède un émetteur permettant aux camions poubelles d’enregistrer la quantité d'ordures rejetée et 2.5 points sont alors attribués pour chaque livre de déchets recyclables.
Non seulement, ce système de récompense permet d’inciter au tri des déchets, mais il favorise également l’achat de produits dont l’emballage est recyclable. Ainsi les entreprises sont indirectement incitées à produire des éco-emballages.
Finalement, bien que 87% des français placent le tri des déchets et le recyclage en tête des gestes qu’ils sont prêts à accomplir en faveur de l’environnement, il reste encore de nombreux réfractaires.
Les jeunes et les urbains sont les plus durs à convaincre. Ils pourraient cependant venir grossir les rangs des adeptes du recyclage grâce à la perspective alléchante de troquer leurs ordures contre des bons d'achat de produits du quotidien.
Le projet français de généralisation de la pesée embarquée pourrait donc faire face à un sérieux concurrent, car la société "RecycleBank" a annoncé son arrivée en Europe dès cet été. Ces décisions, laissées à l'autorité de chaque commune, pourraient donc prendre un tour inattendu cette année.
*Article MSN sur Grenzer.fr, la chaîne verte.