La LGV déraille-t-elle ?

 Dans un article le 14/11, nous posions la question « qui veut la LGV ? ».

La question était plus pertinente encore que nous le pensions, lorsque l’on constate ce qui s’est passé lors de réunions de concertation Varoises : manifestations, impossibilité aux intervenants de s’expliquer, etc….

Le préfet de région a demandé aux départements concernés par le passage de cette ligne : « d’interrompre le cycle des débats publics si les conditions d’un échange serein et constructif n’étaient plus réunies ».  Dès le lendemain, vendredi 16 novembre, le préfet du Var décidait d’arrêter brutalement la concertation qui, normalement, devait se dérouler jusqu’au 15 décembre. Malgré l’annulation des 5 dernières réunions, il semble que la porte n’est pas complètement fermée au dialogue.

Cependant, lorsque l’on constate les divergences qui existent entre les politiques locaux,  y compris au sein d’un même groupe, sur les divers tracés et même sur l’utilité d’une telle ligne, on peut se demander si elle verra le jour.

Si on ajoute à cela la ferme opposition de M. Falco, sénateur maire de Toulon, au montage financier de cette réalisation (il a, en effet, déclaré : » dites-moi où l’on va emprunter 1 milliard d’euros dans la situation actuelle ? C’est un dossier d’Etat. Qu’il propose des solutions privées. Les solutions publiques sont impossibles. Il est hors de question que je pénalise nos concitoyens. ».

Malgré tout, il se dit favorable à la LGV à condition que  le tracé soit celui des métropoles Nice-Toulon-Marseille (le plus coûteux !) avec une gare à Toulon-centre et un enfouissement de la ligne sur 66km concernant l’ouest du Var.

Pour Réseau Ferré de France, il n’est pas question de jeter aux orties les 86 millions d’euros dépensés pour les études préalables avant l’enquête publique prévues début 2015 même si la LGV s’engage de plus en plus sur une voie de garage.