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Souvenez-vous, en août 2008, la commune de Trans s’était distinguée dans les pages de Var-Matin à propos de certaines péripéties relatives au feu d’artifice de la Saint Roch.
Nous avions alors rédigé pour notre blog deux articles : « un feu d’artifice qui fait des éclats avant d’être tiré » (11-08-2008) et « un feu d’artifice qui fait des étincelles » (20-08-2008).
Nous y dénoncions une initiative mal inspirée du maire. Au lieu d’engager une concertation avec les riverains co-signataires d’une lettre recommandée qui l’alertait personnellement sur les nuisances et la dangerosité des tirs d’artifices, il avait livré leurs noms à la vindicte populaire.
En conséquence, ils avaient subi des mesures de représailles anonymes immédiates : dégradations de leurs clôtures, pose de tags injurieux sur les façades de leurs domiciles.
Malgré le déséquilibre des forces entre un particulier et le dépositaire local de la force publique qui rappelle la lutte du pot de terre contre le pot de fer ou celle de David contre Goliath, une des victimes a eu le courage et la pugnacité d’engager deux procédures, l’une auprès du tribunal administratif de Toulon, l’autre vers le tribunal de Grande instance. Tout récemment, le tribunal administratif a rendu son verdict : contre toute attente du pot de fer, la victime a obtenu réparation. Le maire et la commune ont été condamnés à verser à la plaignante une indemnité totale de 7000 euros.
Lors du Conseil Municipal du 29 novembre dernier, le Maire a indiqué que la municipalité ferait appel de cette décision, considérant que « ce n’était pas lui qui avait tagué les divers immeubles ». Il n’accepte donc pas le lien de causalité retenu par le tribunal.
Cette réaction ne nous semble pas très appropriée à la situation et ne relève pas de la sagesse et de la sérénité que l’on attend d’un premier édile. Accepter ce jugement, c’était faire amende honorable, reconnaître une erreur et comme le dicton le dit « faute avouée est pardonnée ». Cet entêtement à vouloir avoir raison, risque d’être coupable si la sentence initiale est confirmée. Elle entraînera, de toutes manières, des frais supplémentaires dont la municipalité pourrait bien s’exonérer.
Car le décisionnaire ne subira pas les conséquences de ses erreurs ! En effet, cette somme ainsi que les frais de justice afférents à sa défense lors de cette procédure et de l’appel seront imputés au budget de la commune qui dans tous les cas est à la charge des Transians à travers la pression fiscale qu’ils subissent.
La presse locale avait relaté les incidents d’août 2008, rapportera t-elle cette condamnation ?
Il y a une morale à cette histoire : « Etre élu, ce n’est pas seulement avoir des droits et du pouvoir, ce devrait être aussi et surtout , avoir des devoirs et du discernement »