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Le blog de Trans-en-Provence.net

Agora virtuelle de Trans en Provence.

Le projet LGV PACA remis en question !

Publié le 21 Août 2012 par Trans-en-Provence.net in Stationnement & Circulation

Depuis juillet 2009, 14 articles ont été consacrés à la  « saga » de la LGV PACA.

 

Au cours de l’été, nous avons appris que le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, avait annoncé que l’Etat devrait renoncer à plusieurs projets de ligne TGV jugés trop coûteux.

 

Une mission composée de parlementaires et d’experts sera nommée prochainement pour classer les projets par ordre de priorité. Elle devrait rendre sa copie d’ici la fin de l’année. Dix projets seront examinés ; Sur la base des critères observés. Ces derniers seront précisés au mois de septembre, mais l’aspect financier pèsera forcément sur les décisions.

 

La liaison Nice-Marseille est clairement menacée !

 

Cette décision ne surprendra pas ceux qui ont suivi, d’assez près, les évolutions du projet depuis son début.

 

L’évocation d’une possible annulation du projet de LGV révolte les personnalités politiques locales qui ont voulu que cette ligne passe par les Métropoles côtières malgré que ce choix en fasse le projet le plus coûteux (entre 15 et 20 milliards d’euros). Cependant, les mêmes responsables refusent de mettre la main à la poche pour participer au  financement dont le coût réel n’a jamais été pu être estimé avec précision. (voir la fourchette du coût).

 

Les nombreux opposants à la LGV PACA se réjouissent, mais continuent néanmoins à espérer une amélioration notable des lignes actuelles.

 

La mission pourrait aboutir à 3 propositions :

 

-         L ‘annulation pure et simple qui est la solution qui permet d’éviter la dépense. Elle s’inscrirait dans la suite du détricotage des mesures prises durant le précédent quinquennat. C’est une solution qui a des effets positifs sur les budgets, mais qui renonce à préparer l’avenir.

 

-         La révision du projet sur une base plus économe, en remettant sur la table les autres configurations de tracés et en ouvrant à nouveau la voie à la discussion entre des partisans « pour » ou « contre » irréductibles. Cette solution ne présente que l’intérêt , non négligeable, certes, de désenclaver les Alpes-Maritimes et la ville de Nice. En effet, elle offrirait une alternative concurrentielle avec l’aérien permettant d’éviter la saturation de l’aéroport de Nice qui ne peut pas s’agrandir et dont le trafic ne cesse d’augmenter. Au niveau européen, d’ouvrir la possibilité de liaison avec l’Italie, au moins jusqu’à Gênes.

 

-         La troisième option, est de garder l’objectif initial tel qu’il a été décidé par Jean-Louis Borloo dont les considérations n’ont pas été seulement la desserte de Nice. En effet, au léger détriment de la rapidité de la liaison Paris-Nice, il a opté pour la création d’un véritable « arc » ferroviaire méditerranéen européen qui permette de relier Barcelone à Gènes en passant par les métropoles côtières. Celles-ci permettent d’offrir des possibilités de liaison vers l’Europe du Nord. C’est la solution la plus coûteuse, mais elle semble être une réelle solution d’investissement à long terme permettant de positionner l’espace PACA dans une économie européenne et de lui donner, ainsi des perspectives de développement.

 

Le choix va s’avéré « cornélien », partagé entre les contingences budgétaires et la nécessité d’investir judicieusement pour donner à la France les atouts dont elle a besoin pour devenir incontournable économiquement au moins dans l’espace de la communauté européenne.

 

Pour l’instant, les décisions prises depuis mai 2012 ont été fortes de symboles, mais avec peu de conséquences pour l’avenir. La priorisation  des grands projets nationaux et l’élimination de quelques uns ne pourront se faire que sur des arguments solides, où la subjectivité et la symbolique n’ont plus leur place.

 

Attendons donc la fin de l’année pour en savoir plus.

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