Cette réunion du mercredi 10 juillet, présidée par le sous préfet de Draguignan a rassemblé une cinquantaine de personnes dont une trentaine d’habitants du quartier Varayon.
Il y avait de nombreux élus dont M. Petiteau qui a excusé le maire de ne pas pouvoir être présent en début de la réunion (il a rejoint avant la fin).
Monsieur le sous-préfet a ouvert la réunion en faisant un rappel sur les deux précédentes séances d’informations.
Compte tenu des remarques assez virulentes des riverains lors de la seconde réunion d’information, il a fait réétudier le zonage de ce quartier par ses services .
Avant de présenter le nouveau plan, il a indiqué que cette zone était un cas unique dans tous les plans des communes de sa sous préfecture ; puis, il a rappelé que le PPRI ne devait pas être calé sur les effets constatés lors des dernières inondations, mais doit envisager ce qui pourrait se passer à l’avenir afin d’éviter de nouveaux drames, compte tenu à la fois de l’urbanisation existante et du changement climatique. Les résultats sont obtenus à partir de simulations complexes.
Le nouveau zonage a réduit les zones inconstructibles (une seule petite tache rouge sur le plan) mais a conservé, avec des contours légèrement différents, les zones "potentiellement inondables". Il a précisé, à nouveau, que ces zones étaient constructibles sous réserve de normes de construction (maison avec un vide sanitaire de 50 cm au dessus du sol).
La présentation de ce zonage a suscité de nombreuses interventions hostiles des riverains qui refusent de voir leurs terrains considérés comme "potentiellement inondable". Certaines remarques seront étudiées, à nouveau, par les services de l’Etat, avant la rédaction finale du document qui sera mis à l’enquête publique en septembre.
Monsieur le maire a demandé au sous-préfet de prendre en considération les remarques des habitants de ce quartier qui ne comprennent pas ce classement alors qu’ils n’ont jamais été impactés par les inondations.
En fait, ils ne peuvent admettre que la simulation retient en phénomène d'entrée, un évènement qui ne s'est jamais produit sur leur quartier...mais celui-ci ne pourrait-il pas s’y produire comme il s’est produit ailleurs !
NdR : s’agissant d’eau de ruissellement, il y a certainement des solutions qui consisteraient à créer un réseau pluvial adapté pour maîtriser les écoulements et les orienter vers des bassins de rétention. Ces créations ne peuvent être envisagées sur une période courte, mais dès le début des travaux certaines aires du quartier pourraient se voir exonérer du classement en zone "potentiellement inondable", entraînant l’annulation de prescriptions de construction auxquelles leurs biens existants ne peuvent répondre. Ceci créerait, peut-être, un retour de la confiance des propriétaires.
Monsieur le sous-préfet a conclu en rappelant que le PPRI serait mis à l’enquête publique en septembre pour une approbation à la fin de l’année. Il a indiqué que les riverains pouvaient faire part de leurs observations lors de cette enquête, soit directement au commissaire enquêteur soit par écrit. Il a aussi donné les voies de recours contre le PPRI approuvé qu’il conviendra d’adresser au préfet du département du Var ou au ministre de tutelle ou au tribunal administratif.
Les riverains sont ressortis de cette réunion très déçus et mécontents. Ils reprochent à ceux qui ont établi les plans de ne pas être venus sur place voir la réalité du terrain. Ils ont l’impression que rien ne changera et qu’à cause de ce zonage, leurs terrains ou maisons perdront de leur valeur ou seront difficilement vendables.