Un Echo qui rebondit mal !

Le dernier bulletin municipal qui vient d’être distribué dans les boites aux lettres démontre le réveil de notre commune de Trans en Provence, par ses nombreuses animations et activités de cet été. C’est vrai, il faut le constater, année après année, le comité des fêtes a mis en place ces programmes de plus en plus chargés et attrayants. Les Transians sont également de plus en plus nombreux à se déplacer et à participer.

Bien sûr, il faut bien que certains gardent leur esprit critique pour souligner les points où des améliorations sont envisageables . Cela ne fait pas toujours plaisir à ceux qui se dépensent pour que toutes ses animations soient possibles. Cependant, le progrès ne peut juste se construire sur la seule satisfaction

Cette édition de l’écho de Trans est donc très riche et si nous comparons avec les éditions des années passées, son contenu permet de constater combien l’évolution de la gestion communale s’est améliorée avec, il est vrai, une augmentation de la pression fiscale importante, mais au moins avec des réalisations et des résultats.

Par contre dans ce bulletin, au-delà de la mise en avant de ces réalisations, un point suscite l’interrogation et l’étonnement. C’est la page dédiée à l’expression des groupes politiques.

Il apparaît que l’intervention de M. Vincent Missud a été censurée. Le maire se substitue au rédacteur dans un encart qui ne lui était pas réservé pour écrire * : « M. Missud évoque, d’une part, un conseil municipal du 26.10.2011, qui forcément n’a jamais existé »

* malgré ce règlement intérieur du conseil municipal auquel il fait référence qui stipule que les interventions ne doivent pas être polémiques…

Cette entrée en matière était-elle réellement nécessaire ? Pour faire un peu d’humour sur le dos d’un adversaire politique qui ne peut répondre ?

La rédaction de l’intéressé, mis en cause, ne pouvant-être vérifiée, puisque non publiée, cette éventuelle erreur ne méritait pas d’être soulignée.

Par la suite, le maire, rédacteur en chef, justifie la censure, par un avis d’un avocat !  Ce juriste a considéré que l’article avait un caractère polémique, non respectueux du règlement intérieur du conseil municipal…qui entraîne la décision du directeur de la publication de faire valoir son droit d’opposition.

La situation amène à se poser quelques questions :

-          Est-il normal que le règlement intérieur du conseil municipal impose des limites rédactionnelles, sur le fond et sur la forme de l’expression des élus minoritaires dans les pages du bulletin municipal d’information qui leur sont légalement dédiées ?

Ces limites sont probablement les raisons qui entraînent, depuis 2008, l’absence systématique, de contribution des conseillers M Denis Grégoire et Mme Denise Mingeaud.

-          M. Missud a-t-il été contacté par la mairie avant la parution de L’Echo de Trans pour l’informer que son article serait censuré ?

-          Que pouvait bien dire M. Missud dans cette information qui puisse être réellement considéré comme polémique par le Maire (ou par son avocat), mais aussi opposant et adversaire politique,  directeur de la publication qui, en tant que tel, possède ou pouvait utiliser un droit de réponse indiscutable ?

-          Rares sont les communes qui pratiquent la censure, Trans serait-elle une d’entre-elles ? Elle l’a déjà pratiquée, lors du précédent mandat ! Alors que l’on peut lire dans les publications de bien d’autres communes, des articles des élus d’oppositions qui ne se privent pas de critiquer la gestion des équipes majoritaires et des maires ?

Pour terminer, sur cette page consacrée  à l’expression des groupes politiques - semble-t-il à tort comme nous l’avions déjà souligné, puisque en tant que publication municipale, les espaces réservés à l’expression de la minorité municipale doivent être destinés aux élus et non aux groupes politiques - comment devrions-nous interpréter l’image du quatrième encart qui fait allusion à l’huile d’olive de Trans en Provence ?

Il y a bien un lien avec l’article du même bulletin relatif à  la récolte des olives effectuée par les élèves des écoles. Que doit-on y voir ? Une allusion à une lubrification des relations entre opposants pour aboutir à un dialogue apaisé et des débats constructifs….ou bien s’agit-il de mettre un peu l’huile sur le feu … ?