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Durant l’été dernier, la CAD avait lancé un sondage pour recueillir l’avis de ses administrés sur la mise en place d’un badge commun aux accès des médiathèques, des piscines et des déchetteries communautaires. Bien que la population de la Dracénie soit proche de 100 000 habitants, le volume de réponse semble n’avoir été que de quelques dizaines et celles-ci semblaient plutôt partagées !
Que se passe –t-il, nos conseillers communautaires semblent atteint de "bagdgimite" aiguë !
Un article tout récent de Var-Matin fait état d’une délibération relative à la mise en place d’un badge d’accès aux déchetteries communautaires, y compris pour les particuliers, mesure associée à la nécessité d’opérer un tri sur place.
Contrairement aux habitudes « consensuelles » de cette assemblée communautaire, un élu s’est montré en désaccord contre tous, le seul élu, animé d’un réel bon sens, selon notre sentiment, semble s’être élevé contre cette mesure : le second vice-président de la CAD, maire de Trans en Provence, dont l’intervention est citée dans l’article de Var-Matin.
En effet, quel est le but poursuivi par la CAD :
- Est-ce l’amélioration du volume de déchets déposé en déchetterie pour diminuer corrélativement celui des déchets sauvages ?
- Est-ce l’amélioration du tri sélectif, pour diminuer le coût global de traitement des déchets financé, notamment, par une taxe d’enlèvement et de traitement des ordures ménagères, laquelle est supportée par les ménages et déjà élevée ?
- Est-ce l’amélioration de l’environnement par la diminution de la pollution de la nature ?
Si on s’en réfère à cette décision qui vient augmenter les contraintes imposées à ceux qui sont assez préoccupés par les questions d’écologie et d’environnement pour s’auto-discipliner, on peut en douter !
C’est bien en apportant plus de facilités aux dépôts volontaires que les ratios de tri seront améliorés. Et, selon les bilans de la CAD, ces ratios se sont améliorés en quelques années.
Mais, il faut être réaliste, la Dracénie partait de très bas et avec beaucoup de retard par rapport aux communes et aux communautés d’agglomérations plus performantes. La Dracénie ne pouvait que s’améliorer et ses performances sont encore bien inférieures aux objectifs nationaux issus du Grenelle de l’environnement.
Et des pistes pour apporter plus de facilités et des améliorations, il y en a, autres que le badgeage !
Prenons par exemple la déchetterie communautaire de Draguignan :
- La diversification des dépôts est insuffisante pour permettre un véritable tri.
- Le nombre de bennes est insuffisant pour permettre la fluidité des dépôts,
- L’accès et le circuit de dépôt sont uniques, que ce soit pour les professionnels, les véhicules de ramassage urbains ou les particuliers. A certaines heures, les délais d’attentes sont prohibitifs, et la file d’attente se situe dans une rampe à forte pente.
Le terrain jouxtant la déchetterie s’est libéré et une opportunité existait pour l’agrandir et améliorer les accès à des lieux de dépôts plus nombreux et diversifiés. Cette opportunité n’a pas été saisie.
En ce qui concerne les déchets verts :
S’il n’y a pas de difficulté pour les entreprises qui possèdent des moyens de transport, ce n’est pas le cas des particuliers qui n’en sont pas forcément dotés.
Il ne faut donc pas s’étonner de voir les containers dédiés aux ordures ménagères s’en remplir lors des périodes d’entretiens et de taille ou à défaut de trouver ces résidus amoncelés sur le sol, à proximité des containers de tri sélectifs.
Là encore, il y a des sources d’amélioration à mettre en œuvre !