Si chers élus !

La lecture du rapport de la Commission Balladur sur la réforme des collectivités territoriales entraîne des avis tellement distants que l'homme de la rue, contribuable, ne peut se poser que des questions.

Le hasard veut que la tribune du Conseil Général « Var Mag' »  édite un article sous la rubrique institution : Quel avenir pour le département ?

L'auteur, Patrick Heintz, Directeur général des services du Conseil Général du Var est très favorable aux conclusions de cette commission, il y voit un souffle de réalisme et un rapport qui fera date, qui donne un cadre d'évolution clair et cohérent , qui autorise le « sur-mesure ».

Dans le même temps, dans son N° 163, le journal économique Challenges titre en couverture  « Ces élus qui nous coûtent cher », ce que les départements et régions font de votre argent...
Réforme : pourquoi Balladur a calé ?.

Cet hedomadaire constate qu'avec un élu pour 185 habitants, la France détient le record d'Europe.

Il était question de rationaliser les moyens, les compétences, les dépenses des collectivités territoriales !  Ces dépenses qui, selon l'article, représentent 200 milliards d'euros contre 280 milliards pour le budget de l'état..

Qui comprend cet enchevêtrement d'organisations, de domaines de compétences, toutes ordonnatrices de dépenses, d'investissements, mais aussi, dépensières en fonctionnement.

Bien évidemment, les élus ne pouvaient être favorables à la suppression de diverses strates de ces organisations qui permettent à certains de cumuler responsabilités, honneurs, pouvoirs, mais aussi indemnités.

Chacune de ces strates doit s'affirmer et pour subsister, chacune d'entre-elles doit dépenser ! Ces investissements sont-ils les plus utiles et les plus urgents ?. Et pour dépenser, elles doivent s'organiser, étudier les dossiers....Chacune met en place des moyens pour gérer les projets.

Au plus près de nous, la Communauté d'agglomération, est devenue une véritable administration locale qui justifie des infrastructures, absorbe des moyens, du personnel, des services, des directions, pour aboutir à des frais de fonctionnement qui absorbent 80 % de son budget. Et, en ce qui concerne les investissements qui utilisent les restes du budget, soit 20 %, ils ne paraissent pas toujours choisis de manière optimale. Pour ne pas alimenter la polémique, on ne citera pas certains investissements de la CAD effectués  ces dernières années à Draguignan et à Trans en Provence, dont les critères de sélection restent pour beaucoup incompréhensibles, voire irrationnels.

Il ressort de l'édito de ce journal « L'autre victoire de la Marne », que si l'organisation territoriale ne peut être optimisée pour économiser des dépenses évaluées par le ministère du budget à environ 17 milliards d'euros, une meilleure gestion, un meilleur choix des investissements permettrait  d'économiser environ 30 milliards d'euros.

Alors pourquoi ne pas commencer pas cela ?