Nous avons publié deux articles sur le sujet des projets/programmes des diverses listes candidates aux prochaines élections municipales, bien que certains programmes n'aient pas encore été dévoilés. En effet, il ne s'agissait pas de commenter tels projets ou telles réflexions, mais de mettre en évidence le cadre dans lequel ceux ci devraient s'intégrer.
1) Le devoir de suite : les initiatives des uns ou des autres ne sont pas obligatoirement mauvaises et dans certains cas, l'abandon de certaines actions plus ou moins engagées n'est pas source d'économies, mais de pertes (nota 1).
En ce qui concerne le mandat qui s'achève, certains travaux d'envergure ont été menés : le PLU, le schéma d'assainissement qui lui est associé, le schéma d'approvisionnement en eau potable. Reporter les actions qui devraient être engagées dans la foulée seraient des pertes de temps néfastes pour le développement de la commune.
Ces axes d'investissement qui devraient être prioritaires représentent déjà des sommes considérables qui se révèlent constituer des handicaps pour tous les autres nouveaux projets, aussi intéressants qu'ils soient.
2) Notre article précédent, dont celui-ci prétend être une suite logique, soulignait la nécessité d'agir de manière vigoureuse sur le budget de fonctionnement pour pouvoir augmenter la capacité d'investissement de la commune. Il suggérait que les électeurs devraient avoir une forte attente pour connaître la manière de chacun des candidats pour y parvenir. En effet, c'est davantage sur cet aspect, plutôt que de l'énumération des divers projets dépensiers, qu'ils devraient orienter leurs votes.
Aujourd'hui, seule la liste Convergence 2014 a commencé à divulguer certains axes d'économies.
Bien que non négligeables, ces économies restent insuffisantes pour dégager les crédits nécessaires à relancer une dynamique d'investissement dont la commune a besoin, mais déjà un premier pas!
Pour le moment, aucune des autres listes n'a réagi. Il faut dire que cette question n'est pas simple.
Dans une entreprise, qu'elle soit en cours d'activité, en création, qu'elle soit à la recherche de fonds financiers, le management établit périodiquement un "business plan", sur une période qui peut varier mais en général de 3 à 5 ans. Ce plan est mis en œuvre et naturellement évolutif en fonction de la conjoncture, mais sert aussi à piloter les actions visant à respecter les objectifs.
Pour éviter de formuler des promesses qui n'engagent que ceux qui les écoutent, pour crédibiliser leurs propositions, chacun des candidats devrait donc établir son "business plan", années après années, sur la durée du mandat , à savoir :
- d'une part les recettes, qui à l'exception d'augmentation des taxes locales et du montant exact des subventions futures sont parfaitement identifiées et actualisables sur la durée du mandat.
- d'autre part les dépenses,
a) celles relatives au fonctionnement qui sont aussi identifiables moyennant de simples extrapolations par rapport au réalisé des années antérieures, des conséquences d'éventuelles mesures décidées lors de la fin de mandature en cours, et la prise en compte d'éventuelles retombées d'actions volontaristes visant un minimum de sobriété dépensière.
b) celles relatives aux investissements ; d'abord, celles relatives aux actions engagées dont, dérives mises à part, le calendrier des engagements est connu ; ensuite, celles relatives aux projets nouveaux, dont les schémas d'exécution et de financement peuvent s'inspirer de projets analogues menés par d'autres communes.
Indépendamment, de l'aspect financier, chaque projet doit aussi être argumenté : sur la réalité du besoin, sur ses retombées positives, sur les solutions alternatives.
Cela pour aboutir à des programmes crédibles plutôt qu'à des énumérations aguicheuses qui ne cherchent qu'à faire plaisir au plus grand nombre.
Cela permettrait de constituer une base solide et argumentée qui pourrait faire l'objet de débats entre les candidats, permettant au passage d'éviter les invectives et les critiques subjectives personnelles et offrirait aux électeurs un moyen objectif de faire son choix.
Nota 1 : Pour mémoire, en 2001, lors du début de son premier mandat notre maire actuel avait annulé deux projets très avancés : la salle des sports et l’agrandissement de l’école maternelle. Cette décision avait coûté 80 000 euros à la commune, sans compter les sommes dépensées par la majorité précédente dans les études effectuées pour ne pas aboutir et la perte des subventions dont l'allocation était planifiée, sans conséquences pour ces projets abandonnés, mais aussi perdues pour d'autres qui auraient pu s'y substituer. .