Prévention des Risques d’Inondation.

Pendant que les Transians continuent à panser les plaies, il faut penser à l’avenir.

Une des réflexions majeures engagées par nos élus porte sur l’élaboration du futur PLU (Plan Local d’Urbanisme) en cours d’élaboration depuis début 2009. Les travaux en cours doivent définir le zonage de la commune. Celui-ci tient compte des divers plans, en particulier celui relatif à la Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).

D’après les déclarations du Président de la République  à Draguignan le 21-06-2010, une révision de ces plans sera engagée, afin de tenir compte de la réalité des événements. Il s’avère que les extrapolations issues des observations des derniers débordements des rivières, concernant les débits, les vitesses d’écoulements et des hauteurs de débordement sont sous-estimées par rapport à la dernière catastrophe, en particulier sur Draguignan qui a connu des hauteurs de débordement de l’ordre de 3 à 4 m dans certains quartiers, ainsi qu’à Trans en Provence ou les hauteurs moindres ont été enregistrées, mais qui restent largement supérieures aux hypothèses.

Comme le suggérait notre article intitulé « Tirer le Bilan », une analyse de l’enchaînement des faits et des conséquences de ces pluies torrentielles devrait conduire à corriger certaines hypothèses qui ont prévalu par le passé. Ceci devrait entraîner une rectification des zones qui ont été inondées et de leur classement dans l’échelle des risques.

Le constat des dégâts dans ces zones donnera aux décideurs les arguments irréfutables pour s’affranchir de l’influence de pressions éventuelles de la part de groupes économiques ou  d’intérêts particuliers. Ce constat aura aussi comme conséquence de mettre un frein à l’urbanisation de notre commune en réduisant sérieusement les surfaces potentiellement constructibles.

Par ailleurs, il paraît nécessaire de revoir un système d’alerte qui s’est révélé totalement inefficace. Alors que les premiers signes d’inondation en amont de Draguignan apparaissaient vers 15 heures, cela n’a déclenché, à notre connaissance, aucune alarme. A cet égard, on remarquera le système d’appel automatique mis en place par la SAUR qui a permis de signaler dans les foyers et par téléphone que l’eau était à nouveau potable. Bien sûr, cela suppose que les réseaux d’électricité et de communications fonctionnent. Mais, ils n’avaient été rendus inopérants qu’à partir de 18 h.