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Le blog de Trans-en-Provence.net

Agora virtuelle de Trans en Provence.

Reconstruire pour un avenir plus serein !

Publié le 11 Juillet 2010 par Trans-en-Provence.net in Urbanisme

Un grand nombre d’entreprises et de commerces de la zone Saint Hermentaire, à Draguignan, et dans celle du Plan, à Trans en Provence, ont été sinistrées le 15 juin dernier.

 

Pour beaucoup d’entre-elles, des choix difficiles seront à faire : comment redémarrer ? Faut-il reconstruire ? Faut-il partir et se ré-installer ailleurs, là où les investissements seront  durables, définitifs ? Pour d’autres qui ont subi des dégâts plus importants, pour certains qui avaient des couvertures insuffisantes, nous les espérons peu nombreux, le redémarrage risque de se révéler impossible.

Par ailleurs,  tout au moins à Trans,  durant ces dernières 15 années, certains ont connu au moins trois inondations, sans doute moins fortes, mais qui leur ont causé de nombreux dégâts. Ces entreprises trouveront-elles encore des assurances à des prix convenables ?

 

Pour certains particuliers, outre les pertes, les dommages et les traumatismes subis, la valeur de leur patrimoine se trouvera durablement  affecté.

 

Certaines zones ayant subi des sinistres importants dans le passé ont néanmoins été développées, les descriptions des inondations de 1827 en témoignent, voir les articles [ 1 ], [ 2 , et sa suite], ainsi que d’autres, moins importantes et plus récentes. Selon notre analyse, il  s’avère que les risques se sont avérées sous-estimés dans les précédents plans.

 

Sans doute, ceux qui penseront que la dernière catastrophe était tout à fait exceptionnelle et qu’elle ne se reproduira pas, seront nombreux, qu’il convient donc de ne rien faire.  Ne serait-il pas très imprudent de ne pas en tenir compte et de laisser à la postérité le soin de régler des problèmes qui resteraient latents, jusqu’au jour où une nouvelle catastrophe arrivera ?

 

Gouverner, c’est prévoir ! Il faut donc saisir le taureau par les cornes, avoir du courage, et établir un plan à long terme qui permette, non pas de maîtriser la nature, mais au moins de minimiser l’impact de son déchaînement.

 

Les nouvelles implantations, constructions et reconstructions devront prendre en compte ces risques naturels, faute de quoi les assurances  risquent d’être réticentes à couvrir d’éventuels nouveaux sinistres.

 

A moyen et long terme, c’est bien l’économie même de nos communes qui est en jeu !

 

Depuis des mois, les deux communes citées travaillent à l’établissement de leur Plan local d’urbanisme  (PLU) lequel tient compte des plans de prévention de risques d’inondations (PPRI) pour établir leur zonage, c’est à dire là où seront les zones constructibles, les zones d’intérêt économique et commercial.

 

Il paraît donc vital de prendre des dispositions pour définir de nouvelles zones de développement économiques dont les terrains pourraient être rapidement envisagés pour que les entreprises installées dans les zones à risques puissent y être transférer au fur et à mesure dès que les opportunités pourront se présenter.

Ceci notamment pour éviter que ces entreprises ne s’installent ailleurs !

 

La zone de Sainte Barbe avait été réservée par la commune de Draguignan pour y consacrer le développement d’entreprises, sa destination a évolué vers l’habitat, est-il encore possible de revenir sur cette destination ? L’acquisition récente par la municipalité d'un ancien terrain à vocation militaire de 78 hectares aux Nourradons reste une opportunité, mais seulement à moyen terme.

 

Sur Trans en Provence, il avait été envisagé une zone économique le long de la « 4 voies » (RN 55), mais cette zone a été inondée dernièrement. Est-il possible de reconstruire sur la zone actuelle en prenant les précautions pour éviter de nouveaux dégâts ? Par exemple, des bâtiments sur pilotis comme le nouveau transformateur EDF ou surélevées à condition de prévoir les écoulements suffisants par des canaux auxiliaires de déchargement.

 

A l’occasion de nos articles consacrés au PLU, nous avions apprécié la création d’un nouvel axe constitué de deux pôles d’urbanisation, l’un proche du Varrayon, l’autre proche des Arcs. Mais nous avions, aussi, suggéré la nécessité de préserver l’avenir de la commune en y créant des zones à vocation artisanales et commerciales. Ces créations s’avèreraient d’autant plus justifiées si on souhaite proposer aux entreprises actuellement implantées dans des zones à risque, la possibilité de se ré-installer sur la commune et de préserver ainsi des emplois locaux.

 

Parallèlement, à cela, il est bien évident que des études devraient être entreprises pour étudier les besoins en écoulements des eaux, les possibilités sur l’ensemble de la Dracénie de création de bassins de rétention, de même qu’une amélioration conséquente du lit et des berges de la Nartuby. De nombreuses études ont été réalisées depuis une quinzaine d’années dans le cadre du contrat rivière et suivie par le SIAN depuis sa création, mais les réalisations concrètes n’ont pas suivi, faute notamment de contributions financières des communes à la hauteur des enjeux.

 

L’amont des Gorges a été défiguré. Ne faudrait-il pas consulter des architectes paysagistes pour créer des espaces harmonieux, capables aussi de constituer des régulateurs de débit de la Nartuby.

 

Il nous semblerait donc inapproprié d’attendre plus longtemps. Des décisions devraient être prises pour tenir compte de la situation et le principe de précaution dont on parle si souvent, devrait être retenu pour l’élaboration des plans de prévention des risques et celle des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) .

 

Pour Trans-en-Provence, qui est notre commune,  un conseil municipal extraordinaire se réunira bientôt. Nous espérons qu’il permettra :

 

-     De faire le point sur la catastrophe et sur ses conséquences,

-     De tirer les enseignements sur le système d'alerte, sur la mise en place des équipes de secours et d'interventions, sur la gestion de la crise, afin le cas échéant de dégager des pistes d'améliorations,

-     De s’accorder, toutes tendances politiques confondues, sur des priorités et des objectifs,

-     D’informer des premières aides financières attendues, des couvertures des moyens (mobiliers et immobiliers) des services techniques municipaux et des expertises afférentes en cours.

-     De prendre les délibérations budgétaires pour réajuster le budget de cette année aux nouvelles contraintes de dépenses.

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