Nombreux sont ceux qui redoutent de nouvelles intempéries et qui s’intéressent aux travaux de remise en état de la Nartuby et aux éventuels chantiers qui seraient nécessaire pour diminuer les risques de nouvelles inondations avec leurs cortèges de conséquences désastreuses pour les particuliers, pour l’économie et les finances locales.
Hors, il faut bien constater que nous en sommes toujours à nous interroger ; Que se passe-t-il ? quels sont les travaux engagés ? quelles seront les mesures prises ?
Les sites officiels des municipalités riveraines de la Nartuby sont naturellement de bons supports pour y promouvoir l’information. Mais, particulièrement celui de la municipalité de Trans en Provence, qui héberge la communication du SIAN (Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Nartuby), interlocuteur qui est sans doute, pour le moment, un des mieux placés pour être au cœur de l’information et de l’action. Sur ces pages dédiées, on trouve naturellement des informations de nature générale sur le SIAN, sur le contrat rivière, des conseils sur l’entretien des berges par les riverains, mais seulement quelques lignes rédigées depuis quelques mois, maintenant, sur les travaux en cours consécutifs aux inondations de juin. Il paraîtrait essentiel que ce support soit davantage utilisé pour renseigner la population transianne et tous ceux que cela intéresse, en temps réel, sur des initiatives prises, sur les objectifs et sur les résultats obtenus.
Tout récemment, nous avons remarqué le nettoyage intégral des berges de la Nartuby en aval des gorges, là où de nombreux détritus de toutes sortes s’étaient entassés, charriés par la furie des eaux. On pouvait penser qu’il s’agissait là du nettoyage ultime, de la dernière touche ! Hélas, dès les premières pluie importantes, de nouveaux débris ont été amené, carcasse de voiture, tronc d’arbre et débris de végétation, sans oublier les nombreux sacs plastiques de couleur variée qui malheureusement n’enjolivent pas le décors.
Par contre, lors de nos passages route du plan, sur les dessertes du parking de la zone commercial et de Carrefour, nous ne pouvons que constater que les berges endommagées sont restées dans l’état de juin dernier. Leur remise en état demanderait, sans doute, l’ouverture de chantiers importants et la mise en place de moyens lourds. Mais, même la végétation en mauvais état, à moitié déracinée, susceptible d’être arrachée lors d’un nouvelle montée des eaux semble à l’abandon. Pourtant, ces arbrisseaux, cette végétation ne risquent-ils pas de constituer des obstacles à un écoulement normal. Alors, comment comprendre qu’apparemment aucune action ne soit entreprise ?
Lors du dernier conseil, et à l’occasion d’une intervention orale, le président du SIAN, M. Tortora, disait à peu près ceci : « en ce qui concerne les travaux autres que le nettoyage, il est urgent de ne rien faire ! . Il faut attendre le rapport des expertises en cours qui détermineront les travaux prioritaires ». En effet, suite aux évènements, une mission d’expertise a été lancée. Elle cherchera probablement à comprendre et à expliquer pourquoi les conséquences des pluies diluviennes ont dépassé les prévisions les plus pessimistes, bien au-delà des plans de préventions des risques d’inondations (PPRI) déjà en vigueur et qu’il faut maintenant reprendre.
Comme déjà indiqué dans un précédent article, plusieurs études ont déjà été réalisés dans le passé dans le cadre du Contrat Rivière. Leurs conclusions ont constitué la base de l’élaboration d’un plan et un calendrier quinquénaux d’actions et de travaux à réaliser. D’ailleurs, cet article soulevait l’intérêt de dresser un bilan des résultats obtenus, notamment parce que chacun a bien compris que ce plan n’avait pu être réalisé faute d’avoir reçu les financements nécessaires de la part de toutes les entités engagées dans le Contrat Rivière.
Les travaux nécessaires ne sont donc pas complètement inconnus ! Les conclusions des expertises en cours devraient certainement conforter les rapports précédents.
Il nous semble qu’il n’est pas si « urgent d’attendre », mais de faire en sorte rapidement que les municipalités, au moment où elles préparent leur budget primitif de l’année à venir, puissent y inscrire les chantiers à ouvrir. Ceci, sans attendre de savoir ce que deviendra le Contrat Rivière qui arrive à son échéance, sans savoir ce que pourrait advenir du SIAN qui en est le secrétaire et le bras séculier.